Pour ce jeudi 27 octobre : À l’âge de six ans

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Défi N°270

À la barre :

ANNE

Son thème : Ces objets qui font notre environnement :

Elle nous propose d’écrire un poème ou une courte nouvelle évoquant

un moment de vie influencé par un objet.

À l’âge de six ans

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Moments plaisir, divertissement.

Ma vie sans toi, comment la penser !

Vraiment, tu es compagnon charmant.

Gloire à celui qu’a su t’inventer.

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Compagnon de chacun de mes jours.

Ça, depuis l’âge de mes six ans.

École, maison, avec moi toujours.

Tu es, oui, vraiment épatant !

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Que tu aies été vert ou jaune,

Qu’importe, tu fis mon affaire.

T’ayant découvert toute jeune,

Encore et toujours, sais me plaire.

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Cher crayon, oui, tu es un amour !

Que tu sois en couleur ou de plomb,

Ton influence durera toujours.

Dans la tête, tu m’as mis bien du plomb !

Bon jeudi,

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Pour ce lundi 24 octobre : Poupée petit soldat

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Défi N°270

À la barre :

ANNE

Son thème : Ces objets qui font notre environnement :

Elle nous propose de faire parler un objet qui raconte sa propre histoire

pendant un moment déterminé ou bien son quotidien.

Poupée petit soldat

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Nous en étions vers la fin de la guerre et, j’attendais bien sagement au magasin général que quelqu’un daigne jeter les yeux sur moi, moi, poupée petit soldat. Un jour, une dame entre au magasin et, se dirige immédiatement vers moi. Je frissonnais de bonheur. Elle m’amène au comptoir, donne de l’argent à la caissière qui, elle, me dépose dans un sac de papier brun. La dame m’amène avec elle.

Dehors, je me demandais bien quel serait mon sort mais, je fis confiance. Nous voilà à la maison. La dame ouvre le sac et me confie à Colette. À ce moment précis, je me rends compte que c’est certainement sa maman. Passent les jours et, je me rends compte également, que je suis là, pour une bonne cause. La dame, sa mère, attendait un bébé et ce, depuis quelques mois déjà.

Dans les années quarante, il faut bien se l’avouer, les mamans n’avaient pas besoin d’échographie pour en découvrir le sexe du bébé, simplement la façon dont piochait le petit être en devenir leur suffisait amplement.

La maman de Colette désirait fortement donner à son bébé le prénom de Gaétan mais, son papa ne voulait pas, pour tout l’or du monde, y consentir. Alors, elle dit à sa petite fille de trois ans, ton petit soldant, il se prénomme Gaétan.

Toujours est-il que Colette était proche de son papa. Il la berçait souvent mais, lorsqu’il voulait l’asseoir sur ses genoux, elle me réclamait lui disant oui, mais avec mon p’tit Gaétan. De même, il s’est habitué à entendre mon prénom.

Puis le jour venu pour la naissance du bébé, ses parents la gardèrent à la maison, couchée dans une chambre du haut, pensant qu’elle n’en aurait nullement connaissance mais, ce ne fut pas le cas. La voilà qui se met à pleurnicher. Son papa monte alors nous chercher. Il nous a pris sur ses genoux.

Lorsque la grand-mère de Colette sortit de la chambre avec le bébé, elle le déposa sur la table de la cuisine et s’installa pour le laver. Colette s’exclama : Oh ! le beau p’tit Gaétan. À ce moment-là, son papa s’approcha de la porte de la chambre et dit à son épouse : C’est ainsi qu’on le prénomme, hein. Oui, certain, qu’elle lui répondit.

C’est ainsi, qu’à force de me côtoyer, mon prénom fit son chemin et, c’est ainsi aussi, que j’accomplis ma mission pendant ce moment déterminé.

Bonne semaine,

Colette

Pour ce jeudi 20 octobre : Notre banc

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Défi N°270

À la barre :

ANNE

Son thème : Ces objets qui font notre environnement :

Elle nous propose de décrire un objet qui a beaucoup compté pour nous.

Notre banc

Banc descendu de la galerie pour la prise de la photo : Mon père, moi et Ti-Pit, chien qu’il s’est procuré pour compenser un peu mon départ à la communauté.

Notre banc

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Sur la galerie de la façade de la maison, face au nord, il était notre réconfort car, dans les années quarante et cinquante, nous étions pas mal moins exigeants que de nos jours.

Selon nos possibilités, à toute heure du jour et ou de la soirée, nous l’occupions. Avec les années, il changeait de couleur selon le décor de la maison ; il faisait notre plus grand bonheur, surtout les dimanches au soir.

À cinq pieds du chemin, nous pouvions même bavarder avec les passants. Lorsque grondait le tonnerre et que les éclairs fendaient le ciel, je faisais ma brave. J’y rejoignais mon père qui aimait mieux passer l’orage dehors qu’au-dedans.

Plus jeunes, mon frère et moi, à l’occasion, nous y prenions notre dessert.

Souvent, nous nous amusions à observer les nuages, devinant ce qu’ils représentaient à nos yeux d’enfants. Ma mère y participait aussi avec nous.

Adolescente, dans la pénombre, j’y lisais en cachette mes premiers romans à l’eau de rose ; prenant bien soin de faire suivre un livre scolaire de sorte que je pouvais faire l’échange en vitesse à l’arrivée possible de quelqu’un de l’intérieur.

C’était un lieu de choix pour moi, que ce banc de la galerie. Je me souviens d’y avoir réfléchi de mon avenir bien des fois.

Cher banc, jamais je ne t’oublierai !

Bon jeudi,

Colette

Pour ce jeudi 21 octobre 2021

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Défi N°255

À la barre :

Martine (Quai des Rimes)

Portrait d’un objet ou d’un animal

Le buffet
Arthur Rimbaud (octobre 1870)

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C’est un large buffet sculpté ; le chêne sombre,
Très vieux, a pris cet air si bon des vieilles gens ;
Le buffet est ouvert, et verse dans son ombre
Comme un flot de vin vieux, des parfums engageants ;

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Tout plein, c’est un fouillis de vieilles vieilleries,
De linges odorants et jaunes, de chiffons
De femmes ou d’enfants, de dentelles flétries,
De fichus de grand’mère où sont peints des griffons ;

.

— C’est là qu’on trouverait les médaillons, les mèches
De cheveux blancs ou blonds, les portraits, les fleurs sèches
Dont le parfum se mêle à des parfums de fruits.

.

— Ô buffet du vieux temps, tu sais bien des histoires,
Et tu voudrais conter tes contes, et tu bruis
Quand s’ouvrent lentement tes grandes portes noires.

Bon jeudi,

Colette

colette_chouinard@hotmail.com

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