26 Fév 2023
par colettedc
dans Ateliers
Tags:épidémie, cadre, détente, grenier, idée, musée, patience, peinture, silence, sort, toile

ICI
Défi N°278
À la barre :
Jazzi (Gisèle)
Elle nous propose d’inventer une histoire à partir
de ce tableau :

« Fuyant la critique » de Pere Borrell del Caso
≅
Le petit Antoni
.
Antoni était un petit garçon heureux au sein de sa famille avec ses parents et sa petite sœur. Il était plein de vie, le regard vif, jovial et très actif. Un jour, une grande épidémie surgit dans son pays. Il en fut malheureusement atteint sans avoir la chance de s’en sortir. Il succomba un beau jour de mai à l’heure où sonnait l’angélus, au désespoir des siens. Vite, on l’enterra à cause de la contagion car, dans ces années, on ne possédait pas tous les moyens modernes actuels.
Les jours, les mois voire les années qui suivirent cet évènement, son papa fut dans une grande tristesse. Son refuge, était le grenier de sa maison, journellement, pendant des heures et des heures. Son épouse et sa fille n’osèrent jamais le questionner sur ce sujet ; elles respectaient son silence.
Un soir lorsque le trio était au salon, il s’affaissa dans son fauteuil. L’on fit venir le docteur et le prêtre mais, ce fut en vain, il partit rejoindre son enfant chéri.
Une semaine plus tard, lorsque mère et fille montèrent enfin au grenier, elles découvrirent la magnifique peinture d’Antoni, peinte par son père, dans ses moments de grande peine. Elles fondirent en larmes mais, si heureuses de découvrir cette si belle toile. Dans les semaines qui suivirent elles la firent examiner par des connaisseurs et on leur suggéra de la faire encadrer et, de l’apporter au musée pour que le plus grand nombre de personnes puissent l’admirer. Ce qui fut fait.
Pour Antoni, ce ne fut pas la même chose. Habitué d’être dans le noir du grenier et, de passer au plein jour et de voir en plus devant lui circuler tout ce monde, au fil des années, il en perdit patience. Un bon jour, à la fermeture des portes, il eut l’idée géniale de sortir de son cadre ; ce qu’il fit sans trop de difficultés, tout de même. Le hasard fit qu’une fenêtre était demeurée entrouverte. Il s’y glissa donc en toute facilité. Il retourna chez lui mais, la maison était occupée par d’autres personnes. Les gros arbres disparus, le jardin n’existait plus. Il en eut un tel dégoût qu’à la nuit tombée, il retourna au musée, rentra à nouveau dans son cadre et accepta son sort. Personne n’en sut rien, sauf moi, qui rédige cette histoire ; je vous le jure. Dès le matin, il accepta les visiteurs qui semblaient lire sur ses lèvres un beau sourire. Jamais plus il ne lui prit l’idée de s’enfuir. C’est la raison pour laquelle encore de nos jours, il est là dans toute sa gloire.
N.B. : Histoire de mon invention
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En passant, moi aussi, j’ai déjà été encadrée :

Bonne semaine,
Colette
24 Oct 2021
par colettedc
dans Ateliers
Tags:détente, idée, jeu dangereux

An’Maï et compagnie
Balcon, tireur, généraliste, descendue, brillante,
coudre, façonner, cowboy(s), trace(s), mort.
(Liste proposée par Margot)
~
Oh ! Mais quelle idée
.
Par un beau samedi d’automne, Enzo est sur le balcon pendant une courte absence de ses parents.
Du haut de ses huit ans, déguisé en cowboy, face à la rue, tel un tireur fou, le voilà qui pointe vers lui sa carabine (jouet son inclus). POW ! Tombe comme raide mort sur le dos, une jambe descendue dans la première marche de l’escalier.
Les passants affolés n’en croient pas leurs yeux. On demande d’urgence la police et l’ambulance. On avise les parents. Le médecin généraliste du quartier accourt avec sa trousse de soin, prêt à panser, coudre … ou quoi que ce soit.
Lui, tellement dans le scénario qu’il s’est façonné de toute pièce, heureux d’entendre ces vrais bruits, ne bouge pas d’un pouce.
C’est seulement lorsqu’il reconnaît la voix de ses parents, qu’il se décide à ouvrir les yeux. Debout, il le fut d’un bond à la vue de leur regard pas trop rassurants. Il comprit facilement que ce n’était pas une brillante idée, que ce jeu, et la réprimande de son père et de sa mère laisseront sûrement des traces de manière à ce qu’il ne recommence pas une telle séance.
~
Bonne semaine,
Colette
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