Pour ce lundi 27 février : Le petit Antoni

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Défi N°278

À la barre :

Jazzi (Gisèle)

Elle nous propose d’inventer une histoire à partir

de ce tableau :

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« Fuyant la critique » de Pere Borrell del Caso

Le petit Antoni

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Antoni était un petit garçon heureux au sein de sa famille avec ses parents et sa petite sœur. Il était plein de vie, le regard vif, jovial et très actif. Un jour, une grande épidémie surgit dans son pays. Il en fut malheureusement atteint sans avoir la chance de s’en sortir. Il succomba un beau jour de mai à l’heure où sonnait l’angélus, au désespoir des siens. Vite, on l’enterra à cause de la contagion car, dans ces années, on ne possédait pas tous les moyens modernes actuels.

Les jours, les mois voire les années qui suivirent cet évènement, son papa fut dans une grande tristesse. Son refuge, était le grenier de sa maison, journellement, pendant des heures et des heures. Son épouse et sa fille n’osèrent jamais le questionner sur ce sujet ; elles respectaient son silence.

Un soir lorsque le trio était au salon, il s’affaissa dans son fauteuil. L’on fit venir le docteur et le prêtre mais, ce fut en vain, il partit rejoindre son enfant chéri.

Une semaine plus tard, lorsque mère et fille montèrent enfin au grenier, elles découvrirent la magnifique peinture d’Antoni, peinte par son père, dans ses moments de grande peine. Elles fondirent en larmes mais, si heureuses de découvrir cette si belle toile. Dans les semaines qui suivirent elles la firent examiner par des connaisseurs et on leur suggéra de la faire encadrer et, de l’apporter au musée pour que le plus grand nombre de personnes puissent l’admirer. Ce qui fut fait.

Pour Antoni, ce ne fut pas la même chose. Habitué d’être dans le noir du grenier et, de passer au plein jour et de voir en plus devant lui circuler tout ce monde, au fil des années, il en perdit patience. Un bon jour, à la fermeture des portes, il eut l’idée géniale de sortir de son cadre ; ce qu’il fit sans trop de difficultés, tout de même. Le hasard fit qu’une fenêtre était demeurée entrouverte. Il s’y glissa donc en toute facilité. Il retourna chez lui mais, la maison était occupée par d’autres personnes. Les gros arbres disparus, le jardin n’existait plus. Il en eut un tel dégoût qu’à la nuit tombée, il retourna au musée, rentra à nouveau dans son cadre et accepta son sort. Personne n’en sut rien, sauf moi, qui rédige cette histoire ; je vous le jure. Dès le matin, il accepta les visiteurs qui semblaient lire sur ses lèvres un beau sourire. Jamais plus il ne lui prit l’idée de s’enfuir. C’est la raison pour laquelle encore de nos jours, il est là dans toute sa gloire.

N.B. : Histoire de mon invention

En passant, moi aussi, j’ai déjà été encadrée :

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Bonne semaine,

Colette

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colette_chouinard@hotmail.com

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