Pour ce 1er octobre, tout autre lien avec l’électricité

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À la barre :

 Jeanne Fadosi

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Les poteaux télégraphiques
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Au long des routes granitiques,
Voyageurs maigres et perclus
Vont les poteaux télégraphiques,
En caravane énigmatique
Vers les lointains irrésolus.
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Ils vont droit devant eux, géants anachorètes,
Meurtris, gercés, leur interminable chemin,
Stoïques, le front haut insulté des tempêtes,
Et les soleils couchants enveloppent leur tête
D’une auréole de carmin.
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Par les dunes, les bois, les falaises arides,
les landes et les champs, les villes et les bourgs,
ils vont, des couchants d’or aux orients livides,
acharnés, jamais las, sans mules et sans guides
droit devant eux ils vont toujours.
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Portant leurs fils pesants où la bourrasque miaule,
En file indienne, lents, pensifs, silencieux,
Immensément ils vont d’un pôle à l’autre pôle.
Quel cordier monstrueux trame sur leurs épaules
Son jeu de fils mystérieux ?
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Ils sont les vagabonds des routes incertaines,
Tranquilles, franchissant rivières et maisons ;
Ils s’en vont colportant les gloires et les haines,
Les douleurs, les amours, les bonheurs et les peines,
Par au-delà les horizons…
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Ils sont les chemineaux efflanqués, maléfiques,
Qu’on voit marcher sans fin sur le bord du chemin.
Ils sont les pèlerins hâves, mélancoliques,
Qui s’en vont, poursuivant leur tâche apostolique
De répandre le verbe humain.
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Albert Paul Granier

Quand les poètes chantent la science

Dans : Les coqs et les vautours (1917)

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Bon jeudi,

Colette

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