… ♪♫♪♫♪♫♪ …

 

C’était un p’tit bonheur

Que j’avais ramassé

Il était tout en pleurs

Sur le bord d’un fossé

Quand il m’a vu passer

Il s’est mis à crier ;

« Monsieur, ramassez-moi

Chez vous amenez-moi

♪♫♪

Mes frères m’ont oublié, je suis tombé, je suis malade

Si vous n’me ceuillez point, je vais mourir , quelle ballade !

Je me ferai petit, tendre et soumis, je vous le jure

Monsieur, je vous en prie, délivrez-moi de ma torture »

♪♫♪

J’ai pris le p’tit bonheur

L’ai mis sous mes haillons

J’ai dit « Faut pas qu’il meure

Viens-t-en dans ma maison »

Alors le p’tit bonheur

A fait sa guérison

Sur le bord de mon coeur

Y avait une chanson

♪♫♪

Mes jours, mes nuits, mes peines,mes deuils, mon mal, tout fut oublié

Ma vie de désoeuvré, j’avais dégoût d’la r’commener

Quand il pleuvait dehors ou qu’mes amis m’faisaient des peines

J’prenais mon p’tit bonheur et j’lui disais :

« C’est toi ma reine »

♪♫♪

Mon bonheur a fleuri

Il a fait des bourgeons

C’était le paradis

Ça s’voyait sur mon front

Or un matin joli

Que j’sifflais ce refrain

Mon bonheur est parti

Sans me donner la main

♪♫♪

J’eus beau le supplier, le cajoler, lui faire des scènes

Lui montrer le grand trou qu’il me faisait au fond du coeur

Il s’en allait toujours, la tête haute, sans joie, sans haine

Comme s’il ne pouvait plus voir le soleil dans ma demeure

♪♫♪

J’ai bien pensé mourir

De chagrin et d’ennui

J’avais cessé de rire

C’était toujours la nuit

Il me restait l’oubli

Il me restait l’mépris

Enfin que j’me suis dit :

Il me reste la vie

♪♫♪

J’ai repris mon bâton, mes deuils, mes peines et mes guenilles

Et je bats la semelle dans des pays de malheureux

Aujourd’hui quand je vois une fontaine ou une fille

Je fais un grand détour ou bien je me ferme les yeux

… Je fais un grand détour ou bien je me ferme les yeux …

♪♫♪

Cette chanson de Félix Leclerc parle certes

d’une histoire d’amour

mais aussi de quelque chose d’autre.

Au livre d’Ezéchiel (16, 4-11) ,

on y voit Dieu parlant à son peuple :

Au moment de ta naissance … personne n’a eu pitié de toi …

je t’ai dis de vivre … j’ai insisté pour que tu vives …

je t’ai fait croître comme une plante des champs …

mon amour a précédé tous les jours de la vie …

je me suis fait proche de toi comme personne

n’avait su le faire auparavant …

OUI,

nous sommes à ce jour Son « p’tit bonheur » !

Bon dimanche à tous et toutes !

Amicalement,

Colette

colette_chouinard@hotmail.com

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